Un pas de plus vers l'obligation de doubler les films au Québec a été fait. L'Action Démocratique du Québec et le Parti Québécois, qui réclament l'adoption d'une loi en ce sens, ont obtenu le mandat d'examiner en commission parlementaire le doublage des films et des séries télévisées au Québec, ainsi que les enjeux concernant les DVD et les nouvelles technologies.
La Commission de la culture convoquera les représentants de la Motion Picture Association (MPA) à une consultation, qui aura lieu l'automne prochain. Ils devront faire valoir pourquoi ils jugent pertinent d'imposer au Québec des films doublés en France.
La sensibilisation
La ministre de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre, a récemment fait savoir qu'elle préconisait la voie de la négociation avec ces grands studios. Vu l'augmentation de la proportion de films doublés au Québec (78 % en 2007 contre 72 % en 2006), elle ne voit pas la nécessité d'une législation à cet égard. Elle a plutôt confié au Bureau du cinéma et de la télévision du Québec le mandat de convaincre les entreprises américaines d'investir quelque 75 000$ par film pour qu'il soit doublé au Québec.
Pour le député adéquiste François Benjamin, ce ne sont pas les mesures incitatives, telles que des crédits d'impôt offerts par Québec, qui ont fait réagir l'industrie, mais plutôt le dépôt d'un projet de loi de l'opposition officielle.
Pour la MPA, le Canada était le cinquième marché en importance à l'extérieur des États-Unis en 2004.